Théodose WAVOEKE créateur de la marque AFREEKEEN

J’ai rencontré Théodose, au mois d’octobre 2017, à une vente créateurs de la manufacture invisible.

Personne avenante et expressive, j’ai discuté avec lui de ses créations et je me suis intéressé à son projet et son association. L’histoire me plaisait et comme il pouvait parler pendant des heures de son bébé, j’ai voulu partager cette rencontre.

Rencontre avec Théodose WAVOEKE

Je suis expert-comptable de formation, bizarre pour quelqu’un qui en vient à la création, non ?
J’ai fait ensuite le CNAM, le Centre National des Arts et Métiers de Paris.
En 2003, j’ai décidé de me mettre à mon compte.
Je me suis rendu compte que j’avais une affection particulière, depuis ma plus tendre enfance pour la création.
J’ai dans un premier temps monté une agence de communication, que j’ai fermée en 2009.
J’avais monté en 2006, une association qui s’appelle libre comme l’art, ça ne s’invente pas.
C’est une association, par laquelle je faisais des expositions de peinture et de photos, car je suis également artiste peintre et photographe.
A l’époque, j’avais créé cette association dans le but de montrer et exposer mes créations.

En 2008, je me suis dit pourquoi ne pas me consacrer exclusivement à l’associatif ?

J’avais comme une envie de transmettre mes connaissances dans le domaine du design, de la création graphique et tout cela.
J’ai pris le parti d’aller en Afrique, pour retrouver mes origines et pouvoir apprendre à d’autres ce que je savais faire.
Je suis rentré en 2009, j’ai acheté des livres et des ordinateurs que j’ai récupéré ci et là et j’ai lancé un concours au Bénin à Porto-Novo, pour savoir de ses jeunes, qui avait envie de se former aux nouvelles technologies et d’aller plus en avant dans la création de sites internet.
Grande était ma joie de voir la quantité de personnes qui avait envie de ça.
C’était très jouissif, c’était pour moi une manière de redonner aux miens ce que j’ai appris, ce par quoi j’ai vécu pendant des années, ce qui m’a nourri.
Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y pas mal de problèmes de chômages de masse chez les jeunes.
Je me suis dit, pourquoi ne pas les former au graphisme ?
On a commencé à le faire et j’ai eu la bonne surprise de trouver que certains jeunes étaient supra doués.
A tel point, qu’un certains dont Agossa Yves était le directeur de la communication de président de la république, pendant plus de 5 années et ça a été une très grande fierté pour moi.
La demande était telle, que j’ai monté une boutique de personnalisation de t-shirts avec ces jeunes que je formais en même temps.
Ils étaient heureux qu’on leur apporte quelque chose de nouveau.
J’ai fait une expertise comptable pour mes parents, parce que les métiers artistiques ce n’est pas sérieux.
Vous devez comprendre une chose, les métiers artistiques ne constituent pas une voie sûre pour les parents que nous avons en Afrique.
Moi, j’ai fait de l’expertise comptable pour mes parents.
Les parents de ces jeunes étaient réticents à me confier leurs enfants pour que je puisse les former, mais quand ils ont vu la forme que ça prenait et l’intérêt que ça suscitait chez les enfants, ils ont compris qu’une autre voix était possible.


AFREEKEEN c’est mon bébé.

Je suis pour la voie du métissage.
Ma fille est métisse et je me disais comment je pouvais aller d’une matière noble, portée de tout temps en Afrique qui est le Wax et arriver à l’apporter aux occidentaux ?
En 2012, il n’y avait pas encore beaucoup de créations en Wax sur la place de Paris.
Je suis profondément panafircain et je suis profondément à défendre les causes qui touchent l’Afrique de près ou de loin.
Il fallait que d’une manière ou d’une autre, j’apporte quelque chose à ce continent et j’ai créé AFREEKEEN.
AFREEKEEN qui veut dire l’Afrique libre que j’aime un projet qui m’enthousiasme.
J’ai pensé ce nom comme international.
AFREEKEEN, c’est une démarche sociale engagée, parce que je travaille avec des jeunes marginalisés, mais aussi avec des coopératives de femmes.
Il se trouve que ce sont des gens très talentueux, malgré leur situation, j’ai donc décidé de monter des ateliers, acheter des outils.
A chaque fois que j’avais des recettes, au lieu de dépenser cet argent je les réinvestissais dans le matériel pour qu’ils puissent exprimer leurs talents dans les meilleures conditions.
C’est à quatre mains que nous réalisons des produits, comme nos t-shirts, qui sont des produits semi-finis et nous mettons des appliques de Wax et ça devient un produit métissé ou un produit fusion.
Je travaille avec une coopérative de femmes, car je suis sensible à la cause féminine.
Mon père était souvent en voyage, j’ai été élevé par la gent féminine, par ma mère qui elle aussi travaillait, mais surtout par ma grand-mère et toutes mes tantes autour qui m’ont élevé.
J’ai donc une sensibilité certaine et un égard particulier envers les femmes.
Je travaille énormément avec les femmes, sur la création de produits artisanaux que je pousse ici en France, grâce à mon association libre comme l’art pour en faire les ambassadeurs de l’Afrique en général et du Bénin en particulier

La page d’AFREEKEEN Paris

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.